Bonjour mes ami(e)s ; Voici ma
chronique/interview.
le roman de (Solène
Bakowskiest)
est passé entre mes griffes.
So Lene
Quatrième de couverture;
Héloïse est une jeune femme fascinée par la mort. Peu sociable,
elle trouve dans la proximité des défunts la sérénité qui lui manque au contact
des vivants. Quand, un jour, au hasard d'une de ses déambulations dans les
allées d'un cimetière qu'elle connaît parfaitement, elle découvre sur une tombe
la photographie d'une adolescente éclatante en maillot de bain, elle s'étonne.
Lorsque, le lendemain, c'est un cliché de la même femme pris plusieurs années
plus tard qu'elle ramasse, elle est terrifiée. Ce qu'elle ne sait pas encore,
c'est à quel point ces photographies vont changer sa vie.
Qu'est-ce que j'en ai pensé?
En ouvrant ce roman, je ne m'attendais pas à être happée de la
sorte.
L'univers d’Héloïse est assez particulier.
Sa fascination envers les morts va l’entraîner, bien malgré elle, vers un monde qui ne laisse aucune place au hasard.
Être l’héritière, d'un don ou d'une malédiction, telle est la question.
Le début de la vie commence par la fin....
Voilà comment Héloïse évolue à travers le monde des morts...
Elle y rencontre Pascal, décédé, qui lui raconte sa vie, mais de la fin jusqu'au début.
Vous voulez comprendre ce qu'il s'est passé.
Vous vous attachez à Pascal, il vous émeut.
Qui est Aphasie? Que veut-elle?
Autant de questions qui vous poussent à dévorer cette intrigue sans lever le bout du nez...
La profondeur des mots qu'emploie l'auteure, vous fout la chair de poule.
Ce roman est addictif tellement les sentiments y sont mêlés avec justesse, intelligence et émotion. La fluidité de l'écriture, le style et les tonalités du texte sont d'une pertinence époustouflante.
En dire plus...nooon. Lisez-le!!!!
Bref, vous l'avez compris, j'ai dégusté ce roman et j'en redemande...
L'univers d’Héloïse est assez particulier.
Sa fascination envers les morts va l’entraîner, bien malgré elle, vers un monde qui ne laisse aucune place au hasard.
Être l’héritière, d'un don ou d'une malédiction, telle est la question.
Le début de la vie commence par la fin....
Voilà comment Héloïse évolue à travers le monde des morts...
Elle y rencontre Pascal, décédé, qui lui raconte sa vie, mais de la fin jusqu'au début.
Vous voulez comprendre ce qu'il s'est passé.
Vous vous attachez à Pascal, il vous émeut.
Qui est Aphasie? Que veut-elle?
Autant de questions qui vous poussent à dévorer cette intrigue sans lever le bout du nez...
La profondeur des mots qu'emploie l'auteure, vous fout la chair de poule.
Ce roman est addictif tellement les sentiments y sont mêlés avec justesse, intelligence et émotion. La fluidité de l'écriture, le style et les tonalités du texte sont d'une pertinence époustouflante.
En dire plus...nooon. Lisez-le!!!!
Bref, vous l'avez compris, j'ai dégusté ce roman et j'en redemande...
Solène, merci d'avoir répondue à mes questions.
Pourriez-vous me décrire en quelques lignes votre venue dans le
monde de l'écriture et votre parcours professionnel?
J’ai une licence de chinois et une maîtrise de français langue
étrangère. Je suis une ancienne enseignante, actuellement détachée dans une
association.
J’ai, comme beaucoup de gens, toujours aimé écrire. Depuis que je suis petite, les mots me viennent plus facilement sur le papier qu’au cours des conversations. D’un naturel plutôt timide, l’écrit me donne l’assurance que l’oral me refuse, et c’est le cas depuis aussi longtemps que je me souvienne. Pièces de théâtre, poèmes, tout était bon (et mauvais aussi d’ailleurs !) Pour autant, j’écris de manière «sérieuse » depuis 5 ans. A la faveur d’un départ en Chine avec mon mari et ma fille, j’ai pris la plume, d’abord pour raconter nos péripéties à nos proches sous la forme d’un blog, puis, par la suite, en reprenant une histoire dont j’avais rédigé une vingtaine de pages quelques années auparavant et que j’avais laissée en l’état, sûrement prise par d’autres priorités. Toujours est-il qu’au bout de plusieurs mois, je suis venue à bout de ce premier texte, éreintée mais ravie de cette expérience. Pour la première fois, j’avais vécu avec des personnages, j’avais échangé avec eux et je les avais accompagnés pendant un temps long. C’était grisant, tellement que j’ai compris à ce moment-là qu’il me serait difficile de me passer de cette sensation quasi-hypnotique que procure l’écriture. Cela a donné « Un sac », que j’envoyais en vain à quelques éditeurs avant de le remiser au fond de mon tiroir, persuadée qu’il n’en sortirait jamais plus. De retour de Chine, j’ai repris mon activité d’enseignante mais le retour à cette réalité, après cette parenthèse asiatique, s’est avéré très –trop-compliqué pour moi et je me suis rapidement réfugiée dans l’écriture d’un autre texte, « Parfois on tombe », qui a séduit les éditions Favre. Puis « Chaînes » s’est imposé.
En bref, je n’imagine plus ma vie sans l’écriture et aujourd’hui, presque tout mon temps libre lui est consacré.
J’ai, comme beaucoup de gens, toujours aimé écrire. Depuis que je suis petite, les mots me viennent plus facilement sur le papier qu’au cours des conversations. D’un naturel plutôt timide, l’écrit me donne l’assurance que l’oral me refuse, et c’est le cas depuis aussi longtemps que je me souvienne. Pièces de théâtre, poèmes, tout était bon (et mauvais aussi d’ailleurs !) Pour autant, j’écris de manière «sérieuse » depuis 5 ans. A la faveur d’un départ en Chine avec mon mari et ma fille, j’ai pris la plume, d’abord pour raconter nos péripéties à nos proches sous la forme d’un blog, puis, par la suite, en reprenant une histoire dont j’avais rédigé une vingtaine de pages quelques années auparavant et que j’avais laissée en l’état, sûrement prise par d’autres priorités. Toujours est-il qu’au bout de plusieurs mois, je suis venue à bout de ce premier texte, éreintée mais ravie de cette expérience. Pour la première fois, j’avais vécu avec des personnages, j’avais échangé avec eux et je les avais accompagnés pendant un temps long. C’était grisant, tellement que j’ai compris à ce moment-là qu’il me serait difficile de me passer de cette sensation quasi-hypnotique que procure l’écriture. Cela a donné « Un sac », que j’envoyais en vain à quelques éditeurs avant de le remiser au fond de mon tiroir, persuadée qu’il n’en sortirait jamais plus. De retour de Chine, j’ai repris mon activité d’enseignante mais le retour à cette réalité, après cette parenthèse asiatique, s’est avéré très –trop-compliqué pour moi et je me suis rapidement réfugiée dans l’écriture d’un autre texte, « Parfois on tombe », qui a séduit les éditions Favre. Puis « Chaînes » s’est imposé.
En bref, je n’imagine plus ma vie sans l’écriture et aujourd’hui, presque tout mon temps libre lui est consacré.
Pourriez-vous m'expliquer comment vous est venue l'idée d'écrire
" Chaînes "?
« Chaînes », c’est en fait deux histoires qui se mêlent. La
première raconte la découverte par une jeune fille, Héloïse, de son don de
médiumnité, un peu spécial puisque nuit après nuit, un défunt lui raconte le
fil de son existence. L’ennui, c’est qu’il commence par la fin. Quant à la
seconde histoire, et peut-être la plus importante des deux à mes yeux, c’est
justement celle de Pascal, le défunt.
C’est l’histoire de Pascal que j’ai commencé écrire en premier. C’est une histoire vraie, quoiqu’un peu romancée, puisqu’il s’agit de celle de mon père. Il faut dire que je l’ai perdu jeune et sans doute avais-je besoin de lui dire au-revoir de cette façon-là. Ecrire cette histoire, c’était le faire revivre un petit peu. Très vite, cela m’a conduite à des questions existentielles sur notre place, notre destin, notre rapport à la mort et le sens de tout ceci. Alors, assez naturellement, Héloïse, la jeune fille, est arrivée. Pour quelle raison, je n’en sais rien. Etait-ce une façon pour moi de mettre une distance salutaire entre cette histoire qui m’appartenait et dont je voulais me délester ? Ou, au contraire, plutôt une manière de la garder un peu plus en y ajoutant une pincée d’irréel ? Il n’empêche, par le truchement de ce nouveau personnage, j’ai pu mettre une dose de fantastique et ainsi toucher du doigt un genre qui m’attirait.
C’est l’histoire de Pascal que j’ai commencé écrire en premier. C’est une histoire vraie, quoiqu’un peu romancée, puisqu’il s’agit de celle de mon père. Il faut dire que je l’ai perdu jeune et sans doute avais-je besoin de lui dire au-revoir de cette façon-là. Ecrire cette histoire, c’était le faire revivre un petit peu. Très vite, cela m’a conduite à des questions existentielles sur notre place, notre destin, notre rapport à la mort et le sens de tout ceci. Alors, assez naturellement, Héloïse, la jeune fille, est arrivée. Pour quelle raison, je n’en sais rien. Etait-ce une façon pour moi de mettre une distance salutaire entre cette histoire qui m’appartenait et dont je voulais me délester ? Ou, au contraire, plutôt une manière de la garder un peu plus en y ajoutant une pincée d’irréel ? Il n’empêche, par le truchement de ce nouveau personnage, j’ai pu mettre une dose de fantastique et ainsi toucher du doigt un genre qui m’attirait.
Pourrez-vous me dire si des personnes vous orientent dans vos choix pour créer l'ossature de vos romans? les endroits, les personnages, le sujet...etc?
Pour les trois romans déjà parus (« Parfois on tombe », « Un sac », « Chaînes ») , j'ai travaillé toute seule. Les sujets sont ceux qui m'intéressent, qui m'interpellent au moment de l'écriture ; je n'y réfléchis pas, ils s'imposent d'eux-même. Pour les lieux, j'ai jusqu'à maintenant toujours situé l'action dans des lieux qui m'étaient familiers. Je m'imagine mal parler de lieux que je ne connais pas, je ne me sentirais pas à l'aise. Quant aux personnages, ils sont en général inspirés d'une multitude de personnes réelles que je mixe entre elles. Pour le quatrième roman, en cours d'écriture, le point de départ de l'histoire m'a été soufflée par mon époux et il est très attentif à la façon dont je déroule celle-ci.
Cherchez-vous une Maison d'édition et si oui, pourquoi?
Disons que je ne « cherche » pas mais que j'y réfléchis. L'auto-édition, tout comme l'édition traditionnelle, a ses avantages mais aussi ses limites. La liberté qu'offre l'auto-édition est certes très agréable et assez grisante mais de tout faire seul peut s'avérer aussi un peu épuisant. Il y a aussi le fait que je crois qu'un bon éditeur est capable de sublimer un texte quand l'auteur ne peut plus aller plus loin. Et puis il faut avouer qu'être auto-édité aujourd'hui signifie être absent des étals des libraires. Pour toutes ces raisons, j'y pense quelquefois.
Plus j'y réfléchis, plus je crois que la position idéale est celle de l'auteur « hybride », c'est à dire un auteur à la fois édité traditionnellement et auto-édité. C'est un modèle qui monte semble-t-il.
Que pensez-vous de l'auto-édition et des auteurs indés?
L'auto-édition m'a permis de faire connaître mon travail et d'avoir des lecteurs. C'est un cadeau inestimable ; je lui en suis très reconnaissante.
En me lançant dans l'auto-édition en janvier dernier, je n'imaginais pas la communauté qu'il y avait derrière. Au fur et à mesure des échanges, j'ai découvert des auteurs disponibles, humbles et prêts à s'entraider. On s'échange les bons plans, on commente les couvertures de ceux qui s'apprêtent à sortir leur ouvrage et qui souhaitent connaître l'impact du visuel qu'ils ont préparé. C'est cet esprit-là que j'ai retrouvé le lundi 5 octobre lors de la remise du Prix de l'Auto-édition.
Vous avez remporté "le prix spécial du jury" D' Amazon, Que signifie ce prix pour vous?
Ce prix a été une énorme surprise, d'abord parce qu'il n'était pas prévu au programme, ensuite parce qu'il est tombé sur moi ! Lorsque Lorànt Deutsch l'a annoncé, il a parlé d'un livre qui avait « unanimement divisé les membres du jury ». Certains d'entre-eux ont été heurtés, d'autres, au contraire, l'ont défendu avec ferveur.
À titre personnel, en tant que lectrice, j'aime quand les textes me bouleversent, me « rentrent dedans », me sortent de ma zone de confort. Je suis très attentive aux romans qui suscitent la controverse car je trouve formidable que la littérature puisse amener des débats passionnés. Alors, quand le président du jury a prononcé ces mots, je dois dire que je l'ai vécu comme un compliment formidable.
Je suis très heureuse et très fière d'avoir vu « Un sac » ainsi récompensé, c'est une reconnaissance à laquelle je ne m'attendais pas et il m'a fallu une bonne journée pour réaliser.
Quelles sont vos lectures, films et ont-ils une influence sur vos écrits?
Je suis assez peu cinéphile. En revanche, je lis énormément. Il y a des romans qui m'ont marquée et qui ont certainement une influence sur ce que j'écris aujourd'hui et sur la façon dont je l'écris, parmi lesquels je pourrais citer les livres de José Saramego ou encore ceux de Bukowski ou de Mo Yan. Je suis aussi très sensible à la langue et éprouve une attirance particulière pour les ouvrages d'Erik Orsenna, d'Amin Maalouf ou Antoine de Saint Exupéry.
Plus récemment, j'ai été éblouie par « Réparer les vivants » de Maylis de Kerangal.
Je crois que toutes mes lectures m'influencent. Dans chaque livre que je lis, il y a toujours un mot, une expression, un décor que j'ai envie de reprendre.
Que signifie être auteur pour vous?
Pour moi, un auteur c'est quelqu'un qui sait mettre des mots là où nous n'avons pas réussi à les mettre. C'est aussi un observateur fin des travers humains et des relations humaines, une sorte d'ethnologue qui ne s'en laisse pas conter. C'est également un passeur d'émotions, un agent de voyage dont l'agence serait toujours ouverte. C'est enfin un comédien parce qu'il doit être capable de jouer chacun de ses personnages.
L'inspiration et l'endroit pour écrire sont-ils deux éléments indissociables?
Je ne crois pas. Pour ma part, j'écris aussi bien à mon bureau dans ma chambre, que dans le bus ou sur un coin de table à la campagne. En revanche, il y a une chose sur laquelle je ne négocie pas, c'est la musique. J'ai besoin d'être portée par une bande son que je choisis en fonction du sentiment que je souhaite faire ressortir d'une scène. En bref, peu importe où j'écris, du moment que mon casque est bien vissé sur mes oreilles !
Quels sont vos autres romans et projets?
J’ai publié deux autres romans : « Parfois on tombe », aux
éditions Favre, en janvier 2014, et « Un sac », en autoédition sur Amazon, en
janvier 2015. Le premier, « Parfois on tombe », parle de la difficulté à ne pas
être parfaite. C’est un livre sur la reconstruction, foncièrement optimiste. Le
deuxième est un roman extrêmement noir dans lequel l’espoir n’a que peu de
place et qui met en lumière le destin d’une tueuse en série.
Aujourd’hui, et depuis près de 2 ans, je tente de pénétrer un tout autre registre car je me suis lancée dans un roman d’anticipation pour lequel je suis actuellement en phase de réécriture intensive. C’est un exercice assez difficile auquel je suis assez peu habituée et mes nuits sont habitées de doute. Je ne peux pas encore vous en dire grand-chose si ce n’est qu’il se passe à Paris et qu’il y est question de l’enfance.
Je n’ai pas de style de prédilection, je vais là où le vent me mène. C’est aussi ça, la liberté de l’auteur indépendant !
Aujourd’hui, et depuis près de 2 ans, je tente de pénétrer un tout autre registre car je me suis lancée dans un roman d’anticipation pour lequel je suis actuellement en phase de réécriture intensive. C’est un exercice assez difficile auquel je suis assez peu habituée et mes nuits sont habitées de doute. Je ne peux pas encore vous en dire grand-chose si ce n’est qu’il se passe à Paris et qu’il y est question de l’enfance.
Je n’ai pas de style de prédilection, je vais là où le vent me mène. C’est aussi ça, la liberté de l’auteur indépendant !
Merci
à So Lene pour l'envoi.
Où trouver le Roman?
Roman; de +- 300 pages
Prix; 2,99 €
Belle découverte, on en apprend un peu plus sur cette auteure dont on entendra encore parler. Des titres à glisser dans ma PAL. Beau travail Yaguelle !
RépondreSupprimerMerci Wendall. Vous avez tout à fait raison, cette auteure est à suivre de très près ;-)
RépondreSupprimer