dimanche 22 octobre 2017

Les Talons Rouges & Antoine de Baecque


Bonjour mes ami(e)s, voici ma chronique





Quatrième de couverture,


Juin 1789, l’Ancien Monde bascule. Les Villemort forment une longue lignée d’aristocrates, un clan soudé par l’idée ancestrale de leur sang pur, un sang dont précisément cette famille se délecte. Les Villemort, ces « talons rouges », sont aussi des vampires. Deux d’entre eux veulent renoncer au sang de la race pour se fondre dans la communauté des égaux. Ils sont les héros de ce roman oscillant entre le fantastique et le réel des journées révolutionnaires. Voici William, l’oncle revenu d’Amérique, qui a pris là-bas le goût de la liberté et épouse la cause des esclaves affranchis, s’entourant d’une garde couleur ébène. Voici Louis, le neveu exalté, beau, précipité dans l’action révolutionnaire, épris de Marie de Méricourt jusqu’à lui donner la vie éternelle. Comment échapper à la malédiction venue du fond des âges ?


Mon avis,



Les Talons Rouges. Rentrée littéraire 2017.

" Les talons rouges" d’Antoine de Baecque est un roman surprenant qui revisite une période de notre histoire, la Révolution française. Vous faites connaissance avec la famille "de Villemort". 
Le nom de famille en dit long…vous comprendrez pourquoi après.

Cette famille a à sa tête le patriarche, Henry de Villemort, qui est d’une lignée peu conventionnelle du XVIe siècle, il est le premier à être devenu vampire.

À partir de ce moment-là, ma lecture fut prise d’une curiosité addictive sans précédent. 
J’ai littéralement dévoré ce roman historico-fantastique.

Avant tout, ce roman historique décrit avec la plus grande justesse, une période décisive de Dame histoire, la Révolution française. Le travail de recherche est phénoménal  et colossal. L’auteur n’a pas lésiné sur les descriptions et précisions historiques de cette période de l’Histoire sans que celle-ci soit redondante ou lassante. J’ai aimé me replonger et m’imaginer vivre en ces temps immémoriaux de la Révolution française.

Antoine de Baecque y mêle cette famille de vampire qui contribue politiquement et socialement à cette période historique. L’intrigue tourne autour des deux principaux personnages et membres de cette famille, Louis et William de Villemort, notables envoûtants et fascinants.

L’auteur a intelligemment revisité le mythe du vampire. Nous sommes très très loin du style et stigmatisation de la série Twilight, qui entre nous, n’est pas du tout représentative, pour moi, du mythe ou idéalisation du vampire en tant que tel. 
Ce que je veux dire, c’est que dans cette semi-fiction, ce clan est bien évidemment "immortel" et le sang reste le repas principal de cette famille, mais à contrario du vampire indestructible et puissant, les membres de cette famille sont aussi fragiles, inconstants et aux comportements et mœurs plus que douteux pour certains.

L’allégorie vous est contée par un narrateur hors pair, Antoine de Baecque vous stupéfie par un style littéraire posé et gracieux. Phraséologiquement  parlant, je ne peux qu’être admirative par cette finesse et conformité que l’auteur cultive tout au long du roman. 
Le dramatique et le tragique sont perçus et ressentis savamment par une authenticité appuyée par des faits réels ce qui donne à l’intrigue tout son prestige majestueux. Le pathétique et l’empathie ne sont pas en reste, vous aimerez ou détesterez certain(e)s, mais toujours avec une admiration émotionnelle en ce qui concerne Louis et William qui vous séduiront et vous passionneront.


Bref, j’ai dévoré ce roman, qui soit dit en passant, n’est pas dans mes préférences de lectures traditionnelles, mais l’auteur a su me charmer et m’enthousiasmer  par un style littéraire plus qu’exceptionnel, aux atouts historiques réels et à l’imaginaire chimérique du mystique vampirique. 


Merci aux Editions Stock et Babelio pour l'envoi via Masse critique. 




L'auteur





Biographie 



Nationalité : France 

Né(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 14/05/1962

Biographie : 

Antoine de Baecque est un historien de la littérature, un critique de cinéma et de théâtre et un éditeur français.

Ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud (lettres), il est spécialiste de histoire culturelle du XVIIIe siècle. Il enseigne à l'Université de Versailles.

Mais il a aussi édité de nombreux articles et ouvrages sur le cinéma français, en particulier sur François Truffaut et l'histoire de la revue Les Cahiers du cinéma, dont il a été rédacteur en chef.

Il était aussi rédacteur en chef adjoint chargé de la culture au journal Libération qu'il a quitté fin 2006.

Il a dirigé les éditions Complexe de septembre 2007 à fin 2009.

À partir de 2007, il collabore au journal en ligne Rue89. 

À partir de 2015, il collabore à la revue en ligne délibéré, où il publie Degré zéro4, une chronique consacrée à la marche et à l'exploration de la ville (Paris puis New York).

Il a publié une histoire des Cahiers du cinéma (1991), des essais sur Andréi Tarkovski (1989), Manoel de Oliveira (1996), La Nouvelle Vague (1998), ainsi qu'une biographie de François Truffaut (1996, avec Serge Toubiana). Il est également historien de la culture des Lumières et de la Révolution française. 



Détails du produit


  • Broché: 312 pages
  • Editeur : Stock (23 août 2017)
  • Collection : La Bleue
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2234078873
  • ISBN-13: 978-2234078871

mercredi 11 octobre 2017

Les Chiens De Détroit & Jérôme Loubry


Bonjour mes ami(e)s, voici ma chronique.





Quatrième de couverture.


Une plongée suffocante dans les entrailles pourrissantes de Détroit, devenue cimetière de buildings

Novembre 1998. Le corps du petit Peter est découvert dans un buisson de Palmer Park. Il a été enlevé, étranglé puis déposé là par un homme dont la taille, d’après les rares indices récoltés, dépasse de loin celle du commun des mortels. L’enquête est confiée à l’inspecteur Stan Mitchell, alias «  le Molosse  », un flic violent banni de Washington et exilé à Détroit, cette cité géante autrefois gloire de l’industrie automobile devenue capitale du crime et qui, chaque jour, sombre un peu plus dans la décrépitude.
Bientôt, les enlèvements se multiplient et la presse commence à parler du «  Géant de brume  », croquemitaine terrifiant dévoreur d’enfants décrit par un témoin anonyme. Et tandis que la police patine, que Détroit se vide de ses habitants, Mitchell s’enfonce toujours un peu plus dans l’alcool et la solitude… L’affaire lui est retirée puis, avec le temps, à l’image des maisons de Détroit, abandonnée et oubliée.
Quinze ans plus tard, les disparitions recommencent. Mitchell qui a réussi à arrêter la spirale de sa déchéance est à nouveau sur le coup, épaulé par une jeune inspectrice récemment arrivée en ville, Sarah Berkhamp. Grâce à eux, le tueur, un géant placide nommé Simon Duggan, est enfin arrêté. Deux enfants n’ont toujours pas été retrouvés et sont peut-être encore en vie. Mais Duggan refuse de coopérer. Il ne veut parler qu’à Sarah. Pour sauver les enfants, la jeune femme va devoir écouter les fantômes du passé…



Mon avis,

En recevant ce roman noir, deux questions m'ont taraudée; 
La première; Le titre du roman, pourquoi "Les Chiens de Détroit"? 
La seconde; La photo de couverture, cette maison, que représente-t-elle? 
Il n'en fallait pas plus pour que mon encéphale s'affole et se dirige vers la quatrième de couverture qui, soit dite en passant, dévoile juste ce qu'il faut pour vous titiller les neurones. 😜 En fait, Jérôme Loubry est démoniaque et machiavélique!😈


Synopsie

L'intrigue se visualise sur deux époques distinctes. 

1998,

La découverte du corps du petit Peter. 
Stan, dit " Le molosse ", flic à la dérive, est chargé de l'enquête. 
Les enlèvements engendrés par " le Géant de brume ", décrit par un témoin anonyme, s'intensifient. 
Détroit, autrefois métropole de la splendeur de l'industrie automobile, devenue ville fantôme ou crime et décadence sont devenues une réalité tristement évidente. 
L'enquête et Stan s'enlisent et se précipitent vers des chemins abyssaux ou les paradis artificiels ne sont qu'illusions. 
L'enquête lui est retirée et tombe dans l'oubli. 

2013, 

Les disparitions recommencent. 
Stan qui est redevenu humainement et professionnellement parlant un flic digne de ce nom, reprend l'enquête en duo avec Sarah Brekhamp. 
Mais, à l'inverse de 1998, le tueur présumé "un Géant" est arrêté par ce duo atypique que forment Stan et Sarah.
Faits troublants, le tueur présumé ne veut parler qu'à l’inspectrice, Sarah Berkhamp. 
Faits très importants et différents également d'il y a 15 ans, les corps des deux enfants sont introuvables. 

Questions... 

Les deux enfants, sont-ils encore en vis?
Pourquoi le tueur présumé ne veut-il parler qu'à Sarah?
Pourquoi Sarah appréhende-t-elle cet interrogatoire? 
Qui est ce Géant de brume? 
Est-il l'assassin, cruel et immonde, de 1998? 
Est-ce une récidive de Simon Duggan ? 
Les indices et les faits, corroborent-ils avec ceux de 1998?  
Quels sont les dénominateurs communs  qui relient ces deux affaires?

Notre duo va devoir comprendre et décoder ce tueur d'enfants potentiel, qui fera resurgir un passé douloureux et âpre pour nos deux enquêteurs. 


L'auteur suit un schéma narratif parfaitement cadré. Vous y ressentez d’emblée cette atmosphère pesante et écrasante qu'apporte l'intrigue. 
La genèse des personnages est à elle seule, prodigieuse. 
Sarah, par sa dualité psychologique et son côté "schizo", Stan, par son passé coléreux et agressif qui se relève de sa stagnation et Simon Duggan, personnalité implexe et sibylline, vous engluent dans cette enquête aux multiples rebondissements. 
Votre lecture en devient obsessionnelle, vous voulez comprendre; le pourquoi du comment d'un  passé très présent au futur dénouement sublimissime.
Le style de Jérôme Loubry est diaboliquement addictif et vous ne pouvez que succomber à cette aura naturellement efficace. 
L'idée de conception de ce récit est magistralement orchestrée et scénarisée par des décors et des séquences dignes des meilleurs du genre.


Oui, j'ai kiffé grave...et je peux vous dire que jusqu’à la dernière page votre encéphale sera en mode " Assuétude ". 


Bref, un thriller noir dans la lignée des "Cold Case" absolument maîtrisé et accompli qui vous laissera un sentiment de frustration tant l’appréhension de lire le dernier mot, de la dernière phrase, de la dernière page vous stupéfiera! 


Merci aux éditions Calmann-Lévy et Netgalley pour l'envoi. 




L'auteur






Biographie 


Nationalité : France 

Né(e) à : Berry 

Biographie : 



Jérôme Loubry a travaillé à l'étranger et écrit des nouvelles tout en voyageant. 



Dorénavant établit en Provence, il publie son premier roman, "Les chiens de Détroit", en 2017.



Installé à Valensole dans les Alpes-de-Haute-Provence, il a déjà écrit "Prison Dichotome" (2013) et "Le sourire des morts" (2014). 

page Facebook : https://www.facebook.com/loubryjerome/ 


Détails du produit

  • Broché: 300 pages
  • Editeur : Calmann-Lévy (11 octobre 2017)
  • Collection : Suspense Crime
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2702161707
  • ISBN-13: 978-2702161708