vendredi 11 mai 2018

La Terre Des Morts & Jean-Christophe Grangé


Bonjour mes ami(e)s, voici ma chronique.





Quatrième de couverture.


Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.



Mon avis,


Deux années d'attente...cela vous parait long? 
Hooo que oui! 😉
Mais avec Jean-Christophe Grangé, nous ne sommes jamais déçus.
La patience est une vertu qui porte toujours sa récompense avec elle.

Après Congo Requiem, que j'avais dévoré, JCG nous revient avec ce sublime thriller, La Terre des Morts.
Le talent de JCG se définit sous de multiples facettes. 
Au regard de ses précédents romans, l'auteur se réactualise chaque fois pour le plus grand plaisir de son lectorat. 
Ce nouvel opus n'échappera pas aux serials lecteurs qui, comme moi, apprécieront le style thrilleristique diaboliquement efficace du Maitre, avec son lot de rebondissements et de coups de théâtre judicieusement scénarisés par une mise en scène génialissimement orchestrée.  


Les faits,


Deux stripteaseuses assassinées de façon innommable.
Un flic, Corso, commandant au légendaire 36 Quai des Orfèvres, chargé de l'enquête. 
Un suspect, Sobieski Philippe, assassin, pervers, putride, sadique et obsédé, mais pas que.... Il a à son tableau de chasse, nombre de fans qui s’extasient devant son deuxième talent " La peinture ".  


L'intrigue se visualise sur trois chapitres distincts. 

Le premier est à lui seul, une description du milieu outrancier du porno avec son lot de déviances de toutes sortes. Mais ne vous méprenez pas, JCG vous explique et vous apprend des "choses" que vous ne soupçonniez même pas. 
Alors oui, le hardcore y est tranchant et aiguisé comme une lame de rasoir, mais dites-vous bien que dans ce milieu, le franc-parler y règne en Maitre absolu et que nous ne sommes pas dans un monde de bisounours. 
Comme notre commandant, Stéphane Corso, qui est un tantinet déjanté.... 
Oui, n’ayons pas peur des mots et soyons objectifs. 
Le passé de Corso n'a pas été une partie de plaisir et la vie ne l'a pas épargné, que du contraire. 
Ce milieu, il le connait à la perfection et d'ailleurs, son couple en  payera le prix fort! 
Ses rapports avec la hiérarchie sont, comme qui dirait, à la limite du " je-m'en-foutisme "et par-dessus le marché, ses méthodes d'approches policières sont, pour le moins, "cinglantes". 
Le style "Corso" n'y va pas avec le dos de la cuillère et sa réputation, au 36, est à l'image du personnage. Son professionnalisme est à la hauteur de sa ténacité. Un vrai pitbull...ne lâche jamais sa proie ou victime. 
Serait-il obsédé par cet "artiste-assassin"? On peut dire que oui! 


Le style


L'auteur suit un schéma narratif maitrisé par un phrasé à couper au scalpel.
Nous parlons d'un Maitre du genre, bien évidemment, mais JCG ne cesse d'impressionner ses lecteurs. Il manipule, oriente, manœuvre, pilote et triture votre esprit avec cette insolence déconcertante qui vous cloue les méninges. 
Vous êtes envoutés par une genèse des plus tordue et vous aimez cette dépendance qu'il vous impose sans que vous ne puissiez réagir à cet asservissement. 
Telle une toile d'araignée, le diabolique et la stylistique sont tissés avec une éloquence du dramatique à faire pâlir les meilleurs scénaristes du genre. 
La trame prend toute sa superbe par un tragique qui engendre indéniablement une addiction. Les ressentis foisonnent par dizaine dans votre esprit. 
L'atmosphère y est pesante. 
Les émotions s'imposent entre atrocités et inhumanité, mais aussi, par des personnages aux charismes énigmatiques qui vous sembleront pour certains, de vraies pourritures et pour d'autres vous ressentirez un attachement mitigé. Votre empathie en sera perturbée. 
Le génialissime de JCG est qu'il parvient en 600 pages à vous hérisser le poil et vous embarquer dans les abysses du mal le plus pernicieux. 


En conclusion,


Un thriller noir digne des meilleurs du genre et le topissime des Grangé pour moi. 
Je présume qu'il va certainement atterrir sur grand écran et cela sera mérité (en espérant un réalisateur digne de ce nom).
Je précise que ce thriller n'est pas à mettre entre toutes les mains. Un public averti est souhaité. En dire plus, non, foncez sans vous poser de question, c'est du très très grand Grangé. 😉





L'auteur








Nationalité : France 

Né(e) à : Boulogne- Billancourt , le 15/07/1961

Biographie : 

Jean-Christophe Grangé est un journaliste, reporter international, écrivain, scénariste et scénariste de bande dessinée.

Après des études de lettres à la Sorbonne aboutissant à une maîtrise sur Gustave Flaubert, il devient rédacteur publicitaire. En 1989, il se lance dans le journalisme comme grand reporter pour le National Geographic, Paris Match et le Sunday Times.
Il crée par la suite la société L&G pour faire des reportages en free lance. Ces derniers vont l'entraîner aux quatre coins du monde et lui rapporter plusieurs prix : Reuter en 1991, World Press en 1992. Ces enquêtes seront aussi une formidable source d'inspiration pour ces romans.

"Le Vol des cigognes", son premier roman, est publié en 1994. En parallèle de son travail littéraire, il écrit des scénarios pour le cinéma et la télévision.
Son second roman paru en 1998, "Les Rivières pourpres", ne passera pas inaperçu. Le succès auprès du public se confirmera d'ailleurs en 2000, année où le roman est adapté au cinéma.
En cette même année 2000 paraît "Le Concile de Pierre". En 2003, il publie "L'Empire des loups". En 2004 sort "La Ligne noire", premier tome d'une trilogie de romans sur la "compréhension du mal sous toutes ses formes."
Le succès ne se dément pas avec le deuxième volet de cette trilogie, "Le Serment des Limbes" sorti en 2007.
Parallèlement à sa carrière de romancier, il continue à travailler pour le cinéma : outre l'adaptation des Rivières pourpres, il a également écrit le scénario de Vidocq (de Jean-Christophe Comar dit Pitof en 2001) et a collaboré à la plupart des réalisations ou projets tirés de ses romans.
Il publie "Miserere "en 2008, "La forêt des Mânes" en 2009. En 2011 sort "Le Passager" ; il travaille aussi sur le scénario et la production de "Switch" de Frédéric Schoendoerffer avec Eric Cantona et Karine Vanasse.
Plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma et à la télévision, il a été traduit dans une vingtaine de langue et est l'un des rares écrivains français dans son genre littéraire à être apprécié aux États-Unis.

site officiel : http://www.jc-grange.com/ 



Détails du produit


  • Broché: 560 pages
  • Editeur : Albin Michel (2 mai 2018)
  • Collection : A.M.THRIL.POLAR
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2226392092
  • ISBN-13: 978-2226392091
  • Dimensions du produit: 15,6 x 3 x 22,5 cm


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